Soleil en lame de couteauSur le ruban noir du chemin.Le givre a conquis le coteauEt l’ombre a figé le matinEn un tableau piqueté d’or,Tout éclaboussé, presque noir,Pourtant. C’est un songe, un trésor.Et tout le mal qu’on peut y voir,N’est rien de plus que la joie dureD’être en partie le tout d’un rien.Tu ne pourras rompre le lienQui nous unit, toi chair impureEt moi ton âme. Ainsi, disjointes,Nous irons, seules et les mains jointes.