La douleur n'existe pas. Seul L'amour patauge en moi. Un souffle ancien, de tilleul; De Paris, le jour d'émoi, Où tu courais sans me voir; M'ôte un instant tout l'air Et l'os que je puis avoir. Un tendre écho, dans ma chair, Ranime un passé terni Par le mol aveuglement De mon cœur; où git, jauni, Un linceul d'envoûtement. L'oubli refuse en grinçant D'obéir à ma peine. Baste ! S'il le faut c'est en pinçant, D'un symptôme iconoclaste, Mon épaule abandonnée, Que j'aurai raison de tout. Depuis la pudeur donnée Jusqu'à mon rêve – et surtout, De cet implacable feu, Qu'en vain je veux déguiser. Or nul fil, nul homme, nul jeu Ne me feront dégriser. La douleur n'existe plus. Mais La peur patauge en moi. Le doute et le « si jamais ? », Seuls, sont mes échos de toi.
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